Vidéo   Marie   •   

Cela parait être un acte simple mais il faut tout de même en mesurer les risques

« On ne pense pas forcément aux répercussions qui peuvent venir plus tard, parce qu’au début on se dit : « c’est juste après l’IVG que ça a pété » mais en fait c’est au fil des mois, la vie reprend son cours et c’est à force de croiser des femmes enceintes, de voir nos amies enceinte que l’on se dit : « mais moi je l’était aussi, et il n’est pas là » et à ce moment là, on commence à penser à lui, à culpabiliser, à se dire : « est-ce qu’il a souffert ? Est-ce qu’il a pas souffert ? », c’est vraiment dur…
J’ai fait une tentative de suicide deux-trois mois après, parce que je me sentais hyper seule, dès que le petit est tombé, je sentais une sorte de vide. Au début on sent qu’il y a quelque chose en nous, qu’il y a quelque chose qui grandit et après on a sentiment de vide immense. On a beau être entourée, rien ne peut combler ce vide. Rien du tout.
Quand on vient se renseigner à propos de l’IVG, on vous laisse le choix, mais à un moment donné les médecins, dans certains hôpitaux, poussent le bouchon en disant : « si t’es là tu peux faire l’IVG ».
J’ai l’impression qu’en l’ayant tué – c’est le sentiment que j’ai – mon corps est mort avec eux, qu’aujourd’hui je ne vie pas, je fais un peu de la survie. Je souris pour sourire aux gens mais au final ma joie de vivre que j’avais il y a quelques mois n’est plus là.
Maintenant j’ai envie d’aider ces personnes comme moi, parce que j’ai l’impression qu’on ne m’a pas forcément aidée, que je n’avait pas assez de renseignements et de personnes à mon écoute. L’hôpital c’est bien mais il manque beaucoup d’informations. »




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